- Junge... Ils... ils n'avaient rien fait !
- Cette... « ombre » n'avait pas le droit de te les enlever. Mais elle ne reviendra pas. Jamais. C'est impossible.
- Comment peux-tu en être aussi sûr ? Elle a tué... mes parents... alors pourquoi n'en ferait-elle pas autant avec moi ?!
« Ça fait trois jours que mes parents sont morts. J'ai décidé de prendre l'air, j'en ai bien besoin. Mais j'ai peur... J'ai peur de mourir aussi, je ne veux pas... Dans la rue d'à-côté, j'entends des voix.
- Rolala, c'est bon, j'm'excuse, t'es contente ?
« Il ment. »
- Non, tu m'as trop fait souffrir...
- J'ai fait quoi ? J'ai fait quoi ?
« Il cherche tout le temps des excuses. »
- Tu n'arrêtes pas de me critiquer quand je veux passer des bons moments avec toi.
- Bah, j'arrêterai, promis, mais tu n'es pas mal non plus dans ton genre.
- Et tu crois que cela va me faire changer d'avis ? Je voudrais te pardonner, mais...
- Quoi ? Non mais tu t'entends parler ? Pour qui tu te prends ? Tu crois que t'es le centre du monde, mademoiselle je-dis-que-je-peux-pas ?!
« Pourquoi lui parle-t-il comme ça ? Il faut le tuer, il ne mérite pas de vivre ! Les types comme ça, y'en a un paquet. Alors un de moins, quelle différence ? »
« Je ne comprends pas ce qui m'arrive. Un voile rouge se dresse devant mes yeux. Je ne cesse d'entendre cette voix qui me dit, encore et encore : « Tue-le ! » Je n'ai envie de tuer personne moi ! Mais ce type... Ce type... C'est vrai que c'est pas si grave. Après tout, quelle différence, un macho de moins ? Ce type... Je vais le... le... »
- Aaaah !!!
Joy se tenait devant le cadavre d'un garçon inconnu. Elle tenait la tête de ce dernier par les cheveux, tandis que le bras gauche du mort trainait plus loin. Dans la bouche de Joy... le goût du sang. Junge la retrouva au milieu de la rue, à genoux et en larmes, couverte de sang. Ce ne pouvait être que l'œuvre de « l'ombre », pensa-t-il, et Joy n'en serait que plus traumatisée.
« Junge... Je crois que je ne pourrai plus jamais être heureuse maintenant. Je m'assieds sur une chaise, un couteau serré dans la main. C'est ma faute. Tout est de ma faute. J'appuie la lame contre mon bras, et tire d'un coup sec. Le sang coule. J'ai mal, mais je n'y pense même pas. Pourquoi en suis-je arrivée là ? Pourquoi moi ? Je tends la jambe devant moi, pose la lame sur la peau et me lacère les chairs. C'est tout ce que je mérite. Après tout, c'est entièrement de ma faute. »
« Hier soir, Junge s'est fait attaqué par l' « ombre ». Il a perdu une oreille. Il a dit que non, ce n'était rien, que tout s'arrangerait, et que de toute manière il avait fait la promesse de me protéger. Idiot... Il ne voit pas que moi aussi je tiens beaucoup à lui. »
« Je pleure. Junge a vu. Il reprend le couteau. Ça aussi c'était entièrement de ma faute, que mes parents soient morts. C'était à cause de moi, ça ne peut être que ça. Et à chaque fois, sang et larmes se mêlent.»


Japan-Gore-Emo, Posté le jeudi 13 décembre 2012 15:05
Merci pour l'ajout!